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Avertissement :
Dès que la chute de Bayrou sera annoncée, ou la dissolution de l’assemblée nationale, tout les partis de gauche qui noyautent aujourd’hui l’AG trahiront le mouvement du 10 septembre et essaieront de le récupérer pour soutenir leurs élections.
LFI évidemment mais aussi le NPA, qui s’est allié à LFI et au PS malgré leurs adhésions au capitalisme. Le POI qui fait pareil, et a un député dans le groupe LFI. Et même Révolution Permanente qui malgré son nom a présenté un candidat aux présidentielles et législatives. Tout ces partis courent pour prendre des postes et nous gouverner à la place de la droite. Les expériences de Mitterrand ou de la Grèce (Syriza) et de l’Espagne (Podemos) il y a dix ans sont similaires. Aucune de ses coalitions de gauche dite « radicale » n’a tenu ses promesses. En effet aucune ne voulait affronter le capitalisme. Toutes ont utilisé le pouvoir policier pour mater la rue. Pour mater les révolutionnaires et les anarchistes. Toutes ont accepté les exigences du FMI, de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne, et se sont pliées aux lois du libéralisme. Quitte à trahir.
Cette récupération électoralistes irait droit contre l’esprit du 10 septembre, qui s’efforce d’agir directement sans passer par les partis ou les élections. Ce scénario est habituel et il faut s’y préparer si nous ne voulons pas être happé par le bulldozer de la « démocratie ». Déjà, les AG sont pourries par les machinations des militant.e.s professionnel.le.s qui la contrôlent sans afficher leur couleur, et qui poussent leurs pions.
Qu’on décide ou non de voter aux élections… face à cette menace, nous devons rejeter l’électoralisme hors de l’AG ou créer de nouveaux cadre de lutte autonome.
L’autonomie c’est le début de l’anarchie : c’est agir pour changer le monde sans attendre une élection miracle, un grand soir ou un élu qui ne trahit pas ses promesses. C’est construire et s’organiser horizontalement : en multitude, en collectif, en affinitaire. C’est privilégier la multiplicité et la diversité des actions et des initiatives. Nous n’avons pas besoin de coordination nationale ou de bureau central pour décider à notre place comme un gouvernement ! Nous n’avons pas besoin de représentants !